Éleveur de poules pondeuses obtient un faible taux de mortalité grâce á la ventilation naturelle
À l’extrême nord-est de la Wallonie, à un jet de pierre du tripoint de Vaals et niché dans une vallée près de Hombourg, se trouve l’élevage de poules pondeuses de Simon Piedboeuf, appelé Siplum. Simon, 40 ans, a acheté cette exploitation en 2007. À l’époque, il s’agissait d’une ferme d’élevage, mais Simon a immédiatement commencé à y utiliser des poules pondeuses de Vepymo.

Un véritable entrepeneur
Les étapes qu’il a franchies en tant qu’entrepreneur depuis 2007 montrent sa nature. « J’ai acheté l’entreprise à l’âge de 23 ans. À l’époque, il y avait trois étables au sol. Depuis novembre 2019, deux des trois étables disposent d’une volière Big Dutchman de type Step. Depuis lors, je peux héberger un total de 39 600 poules, » explique Simon. Simon vit avec sa femme et ses deux fils (âgés de 9 et 13 ans) à 15 kilomètres de la ferme de ponte, à Warsage. Sa femme travaille comme institutrice et, elle est moins impliquée dans l’entreprise, notamment parce qu’ilsne vivent pas près de la ferme.

Vente d’oeufs
De 2007 à l’année dernière, Simon a toujours eu des poules en contrat avec Belgabroed. Cependant, il pouvait espérer une prime supplémentaire en fonctionnant techniquement bien. Ce système a été progressivement supprimé et, en juillet 2022, Simon a commencé à vendre ses oeufs en « marché libre » pour la première fois. Le cycle précédent s’était très bien déroulé avec les poules ISA Brown et il a donc décidé de poursuivre dans cette voie. Les oeufs sont livrés à Kempische Eierveiling.

La ventilation naturelle fonctionne bien
La ventilation naturelle, y compris dans les volières, est une caractéristique notable de l’exploitation. « Lorsque j’ai acheté la ferme, il y avait une ventilation naturelle dans les bâtiments d’élevage. Comme je voulais investir le moins possible à l’époque, j’ai continué à utiliser cette ventilation et cela a bien fonctionné, » explique Simon. Comme les poulaillers de 13,5 mètres de large n’ont que deux systèmes de volière, l’espace est relativement large. Néanmoins, il est possible de loger seize poules par mètre carré de surface de poulailler. Pour les journées très chaudes de l’été, des ventilateurs supplémentaires assurent la circulation de l’air. Le taux de mortalité très faible montre que ce système fonctionne. Les poules ne sont jamais trop exposées aux courants d’air. En outre, il y a moins de risques en cas de coupure de courant, par exemple, et la très faible consommation d’énergie est particulièrement bénéfique ces derniers temps.

Chiffres techniques
Le précédent cycle achevé est parti à l’âge de 85 semaines. Le nombre d’oeufs par poule élevée est de 401, ce qui est très élevé pour des poules brunes. Le taux de mortalité cumulé à 80 semaines était de 6,7 %, passant à 8,8 % vers la fin. Le troupeau suivant a pondu 95 % à 57 semaines, avec un poids d’oeuf de 62,8 grammes et une consommation de 122 grammes d’aliments. Le taux de mortalité cumulé était alors de 1,7 %. Le troupeau actuel a des résultats similaires, à l’exception d’une baisse de l’IB. Mais elles s’en sont heureusement très bien remises. « Je ne suis pas quelqu’un qui passe beaucoup de temps derrière l’ordinateur, mais je suis régulièrement les chiffres dans l’aperçu numérique, » explique Simon. Sa méthode de travail consiste principalement à observer attentivement les poules tous les jours, ainsi que les quantités d’aliments et d’eau ingérées. « Si je n’aipas confiance en quelque chose, je préfère appeler trois fois pour rien qu’une fois trop tard », dit-il.

« Si les choses se passent comme ce cycle-ci, tout doit être juste et tout doit avoir été juste. »
Lois et réglementations belges et wallonnes
Comme la législation et la commercialisation belges diffèrent à certains égards de celles de la France, des Pays-Bas et de l’Allemagne, Simon est confronté à moins de contraintes. Par exemple, le traitement du bec n’est pas interdit en Belgique et, comme l’élevage belge de poules pondeuses est plus ou moins autosuffisant, il n’y a pas non plus de raison de participer au KAT. Il en va de même pour les OMNG, étant donné que peu d’oeufs, voire aucun, sont expédiés en Allemagne.
Il y a aussi la différence entre la Flandre et la Wallonie. L’écoulement d’engrais n’a jamais été un problème. Il y a longtemps que cet engrais est destiné à un agriculteur et il n’a jamais été nécessaire de payer un supplément pour cela. Une autre différence intéressante est le débat sur l’azote. Il fait rage aussi bien en Flandre qu’aux Pays-Bas, mais en Wallonie, ce problème ne se pose pas.

L’avenir
Lorsqu’on lui demande quels sont ses projets pour l’avenir, Simon doit réfléchir un instant : « Mon objectif n’est pas de devenir le plus grand possible, car je deviendrais alors dépendant du personnel étranger. Aujourd’hui, j’ai deux personnes qui m’aident occasionnellement. Elles viennent tous les mardis, ce qui me laisse les mains libres pour d’autres tâches. Plus tard, il se pourrait que l’un des deux fils veuille entrer dans l’entreprise pour acheter un endroit supplémentaire, mais je ne vais certainement pas insister sur ce point. Il faut qu’ils le veuillent eux-mêmes. » Récemment, Simon a construit un autre bâtiment, car il a pu obtenir le permis. Ce bâtiment est loué. Il s’agit là aussi d’un exemple d’esprit d’entreprise. « À part cela, je continue à chercher les opportunités qui se présentent, » conclut Simon.

Martin Arts
Spécialiste Poules Pondeuses
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