Élevage de poulets de chair se développe pour lávenir

Guido Colaers

02 juil. 2024

En 2024, Michaël et Amélie Coulouse-Wautelet ont célébré l’inauguration officielle de leurs deux nouveaux poulaillers à Hannut, en Wallonie, en présence de collègues, de la famille et des amis, en savourant un verre et en dégustant des préparations de poulet pour marquer l’expansion récente de la Ferme Wautelet.

Entreprise familiale : de père en fille

L'entreprise familiale est située dans la région fertile de la Hesbaye, où depuis longtemps on cultive des céréales et des betteraves sucrières en abondance. Après avoir bien réfléchi, le père d’Amélie, Marc Wautelet, a construit deux poulaillers à Hannut en 1995, diversifiant ainsi l’exploitation qu’il avait héritée de son père. Auparavant, l’activité agricole était centrée sur les cultures, les porcs et le bétail. Cette diversification a permis d’ajouter de la valeur aux céréales produites sur la ferme et de réduire progressivement les activités porcines et bovines.

Au cours des deux décennies suivantes, la famille s’est concentrée sur le développement de l’agriculture. La culture de la pomme de terre était en plein essor et, en plus d’un grenier à blé, la capacité de stockage des pommes de terre a été considérablement augmentée. Depuis 2009, Amélie a rejoint l’entreprise et a transmis sa passion agricole à son partenaire, Michaël.

 

Développement de la branche avicole

La confiance dans le secteur avicole, établie dans les années 90, n’a cessé de croître. La demande accrue de viande de poulet et la stabilité financière qui en découle ont poussé Michaël et Amélie à agrandir leur infrastructure pour les poulets en 2018. Bien que les démarches administratives aient pris trois ans, la construction de deux nouveaux poulaillers, d’une capacité totale de 50 000 poussins, a commencé en 2023. Le choix de deux poulaillers plus petits a été stratégique, facilitant la gestion et optimisant les résultats de production.

La Ferme Wautelet à Hannut avec les deux nouveaux poulaillers de chair.

Bien-être pour les poulets et de éleveur

Contrairement à la Flandre ou les Pays-Bas, en Wallonie il n’y a pas de plan d’azote et d’exigences d’émissions strictes. Malgré cette mesure juridiquement favorable, l’installation d’un échangeur de chaleur a été une évidence. Les poulaillers existants en sont déjà équipés depuis 2010 et l’expérience positive en termes d’amélioration du climat et du confort de travail, combinée à la réduction des coûts de chauffage, n’a fait douter personne. En collaboration avec la planification de De Heus, la ferme produit des poulets réguliers répondant aux normes de Colruyt. Dans le cahier des charges, ce détaillant belge fait de l’éclairage naturel une exigence fondamentale. C’est pourquoi les nouveaux poulaillers en sont logiquement équipés et c’est aussi la raison pour laquelle. les bâtiments existants ont déjà été adaptés il y a quelques années. Le fait que tous les poulaillers soient équipés de manière optimale permet également à Michaël et Amélie de passer immédiatement à autre chose lorsque des  opportunités se présentent avec des poulets de chair alternatifs.

Michaël et Amélie Coulouse-Wautelet dans un des nouveaux poulaillers récemment inaugurés.

« Du blé local est un atout pour les poulets de chair. »

Utilisation du blé local

Le lien direct avec l’agriculture régionale crée une situation optimale en termes d’utilisation du blé. Du blé produit par eux-mêmes et celui des agriculteurs dans la région sont un atout pour les poulets de chair. Pour pouvoir stocker du blé pour les deux poulaillers, un silo de 15 tonnes a été installé. Pour éliminer les pierres ou des impuretés qui se trouvent dans le blé, on a ajouté un trieur de céréales. Ces dernières années, plusieurs éleveurs utilisent cette méthode de travail dans la région, et les retours sont positifs. Outre du blé, la paille hachée est toujours utilisée comme litière, garantissant une couche confortable pour les poulets et peu de lésions du coussinet. Selon Michael, il n’est pas nécessaire d’opter pour un autre matériau de literie de type commercial.

Du blé local est utilisé pour nourrir les poussins et la paille est utilisée comme litière.

Une base solide pour l'avenir

Au printemps 2024, les premiers poussins Ross 308 ont été livrés par le couvoir Vervaeke, marquant le début d’une nouvelle ère pour la ferme. « La première année s’estextrêmement bien passée ». Amélie et Michaël reconnaissent sans aucun doute qu’ils ont fait un excellent départ dans les nouveaux poulaillers : « Les bons résultats techniques stables et les prix intéressants du marché ont assuré un bon retour. » L’expansion de l’élevage de poussins combinée avec l’agriculture constituent une nouvelle base pour la génération future. Henri, un employé permanent, aide dans les poulets lorsque nécessaire. Pétronille, la fille de Michaël et la copine de Henri, participe également pendant les périodes de pointe. La passion pour l’agriculture se transmet ainsi de génération en génération. 


Nous souhaitons à Amélie, Michaël, Pétronille et Henri beaucoup de succès et de plaisir dans leur travail pour un avenir prospère.

Guido Colaers

Spécialiste en volaille

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